Nos coups de cœur de la rentrée littéraire 2018
Parmi les livres qui vont être publiés cet été et qui semblent particulièrement attendus, voici nos deux coups de cœur, à découvrir très bientôt.
Dans les bras de Verdun
Nick Dybek - Editions Presse de la Cité

1921. Tom, originaire de Chicago, travaille à l’ossuaire de Verdun. Un jour, il rencontre Sarah, une belle et mystérieuse Américaine partie sur les traces de son mari porté disparu. Dans cette petite ville de province défigurée par l’horreur, les deux déracinés vont vivre, un moment, la passion la plus forte : celle qui s’épanouit dans l’ombre d’un absent. Et pour plaire à cette femme qui l’initie à tout, Tom va proférer son premier vrai mensonge. Des mois plus tard, Tom, devenu journaliste, et Sarah se recroisent à Bologne, où un soldat amnésique suscite l’espoir de bon nombre d’endeuillés. Dans l’Italie sous tension, Tom et Sarah font la connaissance de Paul, journaliste autrichien que le cas de l’amnésique intéresse aussi. Chacun a un secret – mais le plus insondable, c’est l’homme sans passé qui le détient.
1950. À Santa Monica, Tom est scénariste et mène une existence paisible mais morne. Lors d’une soirée à Los Angeles, il retrouve Paul. Les souvenirs remontent, fulgurants, et brisent avec eux tous les mensonges du passé. Déployé entre le Verdun saumâtre de l’après-guerre, le Paris des Années folles, l’Italie préfasciste et la Californie de l’âge d’or hollywoodien, Dans les bras de Verdun marie l’Histoire aux histoires personnelles pour faire entendre une valse sensible et sobre dans laquelle résonne la voix d’un narrateur qui fait écho aux plus belles pages de Fitzgerald ou d’Hemingway.
En librairie le 6 septembre.
Les heures rouges
Leni Zumas - Presse de la Cité

États-Unis, demain. Avortement interdit, adoption et PMA pour les femmes seules sur le point de l’être aussi. Non loin de Salem, Oregon, cinq femmes voient leurs destins se lier à l’aube de cette nouvelle ère. Ro, professeure célibataire, se débat avec le projet de biographie d’Eivør Mínervudottír, une exploratrice islandaise méconnue du XIXe siècle. À 42 ans, elle tente un autre pari : concevoir un enfant. Des enfants, Susan, elle, en a : deux bambins tendres et turbulents. Mais elle est lasse de sa vie de mère au foyer – de son renoncement à une carrière d’avocate, de la banalité des jours qui passent et se ressemblent. Mattie, la meilleure élève de Ro, n’a pas peur de l’avenir : elle sera scientifique. Et elle peut compter sur l’amour de ses parents adoptifs. Par curiosité, elle se laisse déshabiller à l’arrière d’une voiture… Et enfin, Gin. Gin la guérisseuse, Gin la marginale à laquelle les hommes font un procès en sorcellerie parce qu’elle a refusé qu’ils se servent des femmes. Il y a du Virginia Woolf et du Margaret Atwood dans le récit polyphonique qui émane de ce chœur de femmes aux âges et aux aspirations divers. Il y a de l’engagement, de la colère dans le traitement d’un sujet si tristement prophétique, si fatalement universel, beaucoup d’ironie dans les instantanés de cette petite ville américaine, empêtrée dans ses tabous et ses préjugés. Mais il y a surtout de l’espoir, et une foi immense dans les ressources de chacune pour s’affranchir de sa condition.
En librairie le 16 août.