Éviter d’arrondir les angles
La peur de blesser son enfant, de le déstabiliser psychologiquement ou de le rendre malheureux génère des émotions naturelles qu’il faut savoir dépasser pour votre bien et le sien. Dites-vous que, quel que soit son âge, il y a de grandes chances qu’il ait remarqué les désaccords ou senti des tensions entre vous, assisté à des disputes ou à quelque événement qui ,de près ou de loin, présageait une séparation.
Peut-être même vous a-t-il posé des questions ou montré des signes d’inquiétude. Il est donc temps de lui faire part de la nouvelle. N’y allez pas par quatre chemins, n’essayez pas non plus de faire croire qu’il s’agit d’un événement temporaire, entretenir un semblant d’espoir n’a rien de sain et ne peut avoir comme conséquence que d’envenimer la situation.
Soyons honnête, le terme « divorce » n’a rien de tabou et peut être prononcé devant l’enfant à condition de prendre la peine de le rassurer et de lui laisser entrevoir l’avenir.
Annoncer le conjointement
Peut-être que vous ressentez une certaine animosité envers votre conjoint, que vous êtes en colère ou tout simplement que vous avez du mal à dialoguer avec lui. Rares sont les séparations qui se font sans heurts, mais votre enfant n’a pas à pâtir de la situation. Le fait est que vous allez devoir trouver un terrain d’entente ne serait-ce que pour prendre le temps de discuter calmement à deux d’abord pour essayer d’anticiper les questions que votre enfant pourrait poser, mais aussi pour préparer la suite.
L’annonce du divorce doit avoir lieu une fois que tout est clair de votre côté. Il faut donc vous montrer solidaires et préparer votre prise de parole. Quelles raisons allez-vous lui donner s’il demande pourquoi vous vous séparez ? Va-t-il vivre avec vous, avec votre conjoint ou un peu chez l’un et un peu chez l’autre ? Les informations ne doivent pas être données au compte-goutte, et la discussion ne doit pas non plus s’éterniser.
Il vaut mieux d’ailleurs choisir un lieu où l’enfant se sent à l’aise et, s’il le désire, lui laisser la possibilité de rester seul après. Si certains enfants ont besoin de creuser le pourquoi du comment, d’autres vont au contraire encaisser simplement le choc et aller vaquer à leurs occupations. L’âge n’y est pas tout à fait étranger...
Maîtriser vos émotions et être à l’écoute de celles de votre enfant
Si en théorie, le plus difficile semble de se lancer, en réalité personne n’est à l’abri de craquer le moment venu, surtout si vous-même vivez mal cette rupture. Il n’y a pas de solution miracle et il faut apprendre à prendre sur vous. Annoncer un divorce est certes une épreuve, mais voyez-le plutôt comme un nouveau départ.
Pour le bien de votre enfant, la discussion doit plutôt se passer dans le calme qu’être ponctuée de cris et de larmes. À cet instant précis, ce sont ses émotions qui comptent. Il doit comprendre, surtout s’il est assez jeune – les adolescents accordant généralement moins d’importance à l’amour porté par leurs parents – que maman et papa ont beau se séparer, il y a bien une chose qui ne change pas, c’est l’affection que vous lui portez.
Même dans ce nouveau contexte, il pourra compter sur ses parents, faire des activités avec eux et s’épanouir.
Les erreurs à ne pas commettre
Certains parents ont à cœur d’impliquer leur enfant dans l’optique de le responsabiliser ou de lui donner un peu d’autonomie, mais s’il y a bien une situation dans laquelle il vaut mieux s’abstenir, c’est un divorce. Laisser à son enfant choisir avec qui il va vivre n’est pas une bonne idée. Tout comme se lancer dans un pamphlet pour expliquer qui est en tort dans le couple, en entrant dans les détails des imperfections de chacun.
Même si votre enfant paraît mature ou en avance sur son âge, il n’a pas à trop en savoir. En revanche, il faut quand même motiver la séparation sous peine de réveiller en lui une certaine culpabilité. Il y a des enfants qui peuvent penser que le divorce est de leur faute ou que s’ils avaient agi de telle ou telle manière, la séparation n’aurait pas eu lieu.
C’est votre rôle de casser les préjugés de votre enfant et de bien insister sur le fait que la situation est indépendante de son comportement, qu’il n’y est pour rien et surtout qu’il n’y a rien à faire. Rassurez-le en l’aidant plutôt à mettre le doigt sur les bonnes choses que cette séparation va lui apporter. Du positif il y en a toujours !
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